Le jaune est devenu une marque déposée des minions. Le matraquage fonctionne : il crée des masos, des gens qui en veulent encore, qui ne sont pas fatigués de voir ces machins partout distillant phrases idiotes et sourires niais tous les deux centimètres et toutes les deux secondes. L’invasion des cerveaux – déjà ramollis en cet été caniculaire – par la bêtise de la propagande jauniste montre une fois de plus l’humanité moutonnière, celle qui levait le bras en 1933, celle qui siffle l’adversaire au football, celle qui se croit tout permis parce qu’elle est nombreuse. Les minions, c’est Hitler. On devrait interdire – ça lui plairait bien, à Hitler, ça ! – aux humains de se fréquenter à plus de quatre. Pourquoi quatre ? Vas-y, Georges : « Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on … est plus de quatre, on est une bande de cons … aux faisceaux des minions, on verra pas les miens. » Le maillot minion est-il dopé ? Depuis toujours, des milliers de … – si vous avez suivi la logique brassensienne, vous aurez compris – se massent le cul à l’air ou accoutrés en minions, ronds comme des ballons à l’effigie des trucs canaris qu’il faut cesser de citer, au bord des virages pseudo-mythiques de l’Alpe d’Huez, pour acclamer des types qui pédalent dans la choucroute et dans la chimie. Les moutons, c’est mignon, non ? Surtout quand ça vote pour les loups. Dans les dictées, cet automne, je parie qu’ils écriront tous mignon de travers. Dans les classes non plus, on ne devrait pas avoir plus de quatre élèves. Mignonnes, si possible (et si la rose).
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