Blog suisse de littérature

Âme-sons : écriture sonore

Qu'ils soient musiques, bruits ou paroles, les sons sont partout. Nous sommes assaillis constamment par ceux-ci mais la plupart du temps nous ne prenons pas la peine de les écouter vraiment. Cette série d'âme-sons se propose d'écrire à partir des sons de deux façons différentes. La première essaie de traduire ce qu'est pour moi la musique et la seconde se base sur des sons enregistrés au hasard de mes pérégrinations.

Vincent Francey

Vincent Francey

Dans le quatrième épisode de "si ça me chante", je vous propose de boire un verre en compagnie de Serge Reggiani, sur des paroles de Bernard Dimey et une musique de Cris Carol.

Vincent Francey

Tu fais le vide, tu laisses place à la musique, tu te mets à son service, tu respires, tu déplies ton bras, tu joues. Tu luttes face aux larmes qui montent, tu les enserres dans les cordes du violon, tu n’es que musique, tu te le répètes sans cesse : je ne suis que musique. Tu t’efforces à ne penser à rien d’autre : la musique, seulement la musique. Tu oublies ton pays, tu oublies ta langue, tu abandonnes ta famille, les sanglots de ta mère, le père, le frère parti pour la guerre, tu ne dois…

Vincent Francey

Un train. Départ : dix-sept heures dix-sept. Arrivée : dix-sept heures trente-quatre. Superposer les conversations. Il fait comme eux. La tête penchée en avant, le petit appareil dans les mains, il agite de temps en temps les doigts pour passer inaperçu mais il n’a appuyé qu’une fois sur le bouton, le rouge, celui du dictaphone, à dix-sept heures dix-sept précises. Il appuiera une seconde fois dix-sept minutes plus tard, à dix-sept heures trente-quatre, puis il descendra. Geste répété chaque…

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Dans le troisième épisode de la série "Si ça me chante", je chante et commente une chanson de Barbara, Dis, quand reviendras-tu ?

Il y est aussi question du livre Il était un piano noir..., les Mémoires interrompus de Barbara, publié à la Librairie Arthème Fayard en 1998, un an après la mort de la chanteuse.

Vincent Francey

Quelques mots et quelques éclats de voix à propos d'une chanson qui nous rappelle que les maladies les plus graves ne sont pas toujours celles qu'on croit.

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Voici une nouvelle série de vidéos dans laquelle il est question de chanson française, avec pour commencer Les timides de Jacques Brel.

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Les cigarières de chez Juan March Ordinas (source : Le coin de Miguel Monjo sur le site Oran des années 50)

Fumer tue. Fumer, c’est monter vers les cieux. Monter ? Les cigarières ont peur. Elles ont lu la propagande, vu les poumons noircis et les trachées tranchées, alors elles n’ont plus cœur à fumer et elles peinent à prononcer ce mot tabou parce que fumer tue, c’est écrit sur les paquets, alors les voix se voilent, elles ont besoin de tousser, elles se disent que c’est déjà le cancer qui vient et que les cieux, non merci, on a le temps, on montera, d’accord, mais lentement, en temps voulu, non…

Vincent Francey

Champ de désolation, chant de lamentation, plainte chaude, ce serait comme si la mélancolie guerrière qui s’achève hésitait entre chagrin des morts sur la colline et nostalgie des combats trop tôt achevés. Honegger donne toujours à la guerre des airs de fête. Quand le sang a assez coulé, quand le fruit est assez rouge, il dépose dans la voix de la femme restée seule un baiser qui l’endort. L’auditeur rêve alors d’un corps à corps plus tendre encore.

Vincent Francey

Bruits de moteurs comiques – fusent les rires – bruits de moteurs impayables – fusent fusent – bruits de moteurs – ouais ouais – bruits de moteurs – rire rire ça fuse – gaz hilarants d’échappement – rire fuse rire – oiseaux – fuse rire fusil – gazouillis moteurs fusent – rire rire échappement – moteurs rire – fusées – rire – sept heures – pas drôle – sept heures.

Vincent Francey

Le tango se danse en tirant la gueule. Celui-ci ne se danse pas, il se meurt. La voix tragique se souvient d’un temps qui fut le bonheur mais ce temps n’est plus et la voix ne pleure pas, elle murmure les souvenances d’un cri étranglé dans sa gorge éteinte. Soudain, le hurlement naît, remeurt, revit puis il sombre pour de bon. Infinie mélancolie.

Vincent Francey

Toi qui marches dans le vent – chanson du vent chanson du micro – toi les clochettes toi les chaussures, vers où marches-tu ? Toi qui marches dans le vent – seul ? – qui sont ces gens ? Toi qui marches dans le vent, toi qui salues, toi dis-moi tu vas où, toi dis-moi quelle est la musique qui surgit, toi dis-moi ces gens soudain là, toi dis-moi le vent qui se lève et toi qui marches vers où redis-moi le vent, les clochettes, les voix d'enfants, toi le vent dis-moi toi, toi qui marches sur qui sur…

Vincent Francey

Le corps de Madonna a eu été chanté de façon moins lugubre. C’est la preuve qu’il vieillit.

Vincent Francey

Il y a de la friture dans la sainteté, des ailes de poulet dans l’envol, des quintes de toux parallèles, des coups de vent dans les voiles divines, il y a des voix qui dérapent, il y a l’imperfection humaine bien sûr, des vibratos, des fatigues, des hésitations, des déséquilibres, il y a tout ça et il y a la fragilité du chant mortel, mais tous ces il y a ne sont rien parce qu’il y a Schubert et parce qu’il y a Pascal. Avec ces deux-là, il y a la ferveur, la contemplation et la joie profonde de…

Vincent Francey

Les héros flapis avancent à pas de saucisson sur un sol mou, ils glissent mais tomberont-ils ? Ils se casseront la margoulette sur une horde d’insectes lents. Tir au laser : les bestiaules excitées s’envolent en fumette. Dirait-on qu’elles meurent à petit feu follet ? Marche funèbre, macabre espérance, tu peux reprendre la quête du gras. Game à moitié over, tout au long du monde à l’envers clignotent des clarinettes violettes.

Vincent Francey

Dark Vador au Moyen-Âge, ça sentirait pas un peu l’arnaque ? Et d’abord est-ce que Moyen-Âge ça veut forcément dire Irlande ? Et puis vous ne trouvez pas ces violons un rien lancinants ? Pas terrible, vous dites ? Disons plutôt légèrement répétitifs. Très légèrement. Le Moyen-Âge, c’est quand même pas un millénaire de cette signoule ? Si, et c’était long, le Moyen-Âge – surtout vers la fin – et c’était soulant, surtout après des hectolitres d’hydromel. Soulant pas qu’un peu, vous dites ? Vous…

Vincent Francey

Nés des temps prophétiques, cousins d’Eve et de Lucy, les quatre jubilants se dandinent aux plaisirs des routes d’éternité rieuse. Ils déconnent au cœur du ventre divin qui s’éclate. Nus comme des vers impairs à rimes embrassées, ils s’inventent des trompettes bouchonnées et des vins arcs-en-ciel mais ils ne goûtent qu’un seul mot surfin en guise d’amuse-bouche, le mot plaisir, saint plaisir sans fin, chanson sainte d’un plaisir qui se mange sans faim.

Vincent Francey

Voilà l’appel des tambours, le cœur battu à froid, la musique qui se fait autrichienne – si loin de Mozart pourtant – et qui transforme en nazis jusqu’aux plus pacifiques des fêtards fribourgeois. N’entendez-vous pas dans ces rythmes barbares le tocsin qui sonne pour le pogrom ? N’entendez-vous pas derrière les Anton, Anton, Anton, des Adolf, Adolf, Adolf ? Ne sentez-vous pas poindre en vous le bras levé ? La musique, quand elle se vautre dans de tels cloaques, est un avant-goût de génocide.…

Vincent Francey

Carmen, c’est l’Espagne rêvée : Séville, le soleil, l’amour, la liberté, la mort glorieuse du taureau dans l’arène, la Méditerranée, le rouge jupon d’une noiraude aux yeux de feu. Tout dans cette Espagne d’opéra se mue en passion. On s’y aime le couteau entre les dents et la rose au bout du fusil dans un éternel été 1936. Je songe à la langue résistante et heureuse de Pas pleurer, à la sécheresse des montagnes à bandits, à Sancho Pansa, à la victoire future de Podemos, aux grands d’Espagne, à…

Vincent Francey

Pourquoi faut-il toujours faire la fête sur de mauvaises musiques ? Pire : sur de mauvaises musiques suisses allemandes. D’où vient cette malédiction ? Qu’avons-nous fait au bon Dieu pour nous réjouir d’entendre ceci ? Quel démon a-t-il transformé ces gens ordinaires, romands bon teint, travailleurs, gentils, raisonnables et perspicaces, en ours délirants, en lions sans royaume et en yodleurs frénétiques ? Peut-être avons-nous été conçus un samedi soir sur le canapé du salon face aux coups de…

Vincent Francey

Mon grand-père était un Fragnière de Gumefens. Son monde, c’était celui de ce chant paysan, les sonnailles, les alpages, les vaches, les saintes vaches noires et blanches du pays de Friboâ, l’herbe verte de la verte Gruyère plus verte que partout ailleurs sur la terre, la montagne (à vaches elle aussi), la croix d’Autafond où il voulait sans cesse revenir à la fin de sa longue vie chantante, le bon Dju et le jambon de la borne. L’armailli est une espèce en voie en de disparation, comme la…

Vincent Francey

Quand il ne reste que le son, il te semble que tu marches dans la nuit, que les voix qui surgissent sont celles de tes fantômes familiers, que les chants d’oiseaux sont ceux de ces coucous mécaniques qu’on remonte, que le gargouillis de l’eau flotte dans l’air, que cette promenade que tu fis je ne sais où ce jour-là n’a jamais eu lieu que dans ton rêve, un rêve brouillardeux où tu marches sur une route droite, horizontale, parsemée de pavillons vieillots et de basse-cours grillagées. Il te…

Vincent Francey

La fugue mozartienne n’a pas la légèreté de celle de Bach. Elle tient plus du théâtre que de la foi. Les voix, sûres d’elles et d’emblée au sommet de leur plaisir, battent à grands cris de joie la louange au Tout-Puissant, c’est-à-dire à Mozart en personne, le démiurge, le héros, le démon, le demi-dieu plus divin que le vrai, l’être pour la musique de qui on a jadis inventé la religion (Dieu doit beaucoup à Bach, dit-on, mais Bach doit tout à Mozart, n’en déplaise à la chronologie). Sans doute…

Vincent Francey

Comme un frémissement de giron. L’écho de la cantine. Le rire de Tsaub. Des voix familières. Des voix familiales. Timo, puis le printemps. Gai. Vaudois. Comment ça, vaudois ? D’accord : broyard. Ravissant ramage. Charmant plumage. La pince. Universelle. Surgissent des buissons. Clap clap clac. Comme un parfum de petits oignons.

Vincent Francey

Mais qui est cette Michelle pour qui ils se déchaînent tous ? Bien entendu, tout commence par le clarinettiste, qui rentre dans le rang quand le trompettiste joue plus fort et s’enfonce – toujours le clarinettiste – sous terre quand le trombone fait semblant d’avoir de la délicatesse. Mais – il fallait s’y attendre – c’est le sax qui ramasse la mise. Tant pis pour Michelle, mais je nous conjure, nous les clarinettistes mâles en voie de disparition, il est grand temps de jouer tous ensemble et…

Vincent Francey

Pastis (suisse, uniquement pour l’été au bord de la piste de pétanque en 2028), Fanny Smith (amère, médaillée olympique), absinthe (sans sucre très dure à boire), pim’s (avec des cornichons, on dirait du cynar, c’est dégueulasse, cul sec avec des concombres, c’est pire encore), shots à l'Antidote, lombrics, whisky (le dégueu, goût courgette), dixit, campari, suze (sans amertume), plus ça parle alcools plus ça dit n’importe quoi. Ce soir-là, nous n'avions pas que parlé.

Vincent Francey

Plaisir bleu naît en catimini puis gigote comme saxolion débattu sur front moucheron rond. Trombonéléphant grattouille trompe à sa coulisse, battephacochère creuse terre basse comme un jour sans jazz quand sous-fifres inventent petite chorégraphie ridiculemignonne dont ne démordront jamais. Késakokicékiki ? Contrebassouriceau marche sur pointetouchepilepattes à pianoserpent. Écrase, Phaco et ramène fin fond de jungle trompetrocrodile bouffer l’âme animale mal animée des mous du gnou !

Vincent Francey

C’est vert, une couleur qui repose les yeux, c’est vert mais juste, c’est obscur dans la cartouche et c’est dans la même chanson qu’il y a mon cœur blessé, c’est de Gainsbourg, non ? C’est alcoolisé à coup sûr, c’est du whisky sud-américain qui fait crier très fort, du whisky de Guyane qui a eu, du whisky latino qui fait dire des gros mots avec un accent néo-espagnol proche du sardanapali, c'est du whisky qui fait des boums et des bangs, du whisky yougoslave chiant à crever qui nous enferme…

Vincent Francey

Quatrièmement, il y a beaucoup de mérite à éviter les emmerdements, et les femmes, qui méritent beaucoup mieux que d'être épousées.

Vincent Francey

Ils se demandent s’il y a de la musique sans se rendre compte qu'ils sont eux-mêmes la musique. Les mots soudain n’ont plus de sens, sauf un, le mot musique, mais à peine, comme si parler c’était toujours chanter, émettre des sons complètement rididicules, les mixer, laisser surnager des fontaines, les changer, puis tousser comme des vieux pendant l’adagio.

Vincent Francey

La vie au triste temps béni des romantiques coulait tout au long de l’eau lente et grave et mélancolique elle prenait le temps de s'arrêter un moment la vie au triste temps béni des romantiques et de pleurer une larme lente et grave et mélancolique la vie au triste temps béni des romantiques puis elle séchait sa larme au soleil elle tournait obsédante et délicieuse et lente et grave et mélancolique en mille ronds dans l’eau la vie lente et grave et mélancolique au triste temps béni des…

Vincent Francey

On dirait des Suisses allemands qui se lavent les dents. Nous grattons le papier peint chez Violette en écoutant Option Musique. Lynda Lemay trouve qu'il y a quelque chose qui est moche. Le papier peint, on sait, tu crois qu'on l'enlève pourquoi ? Il faut gratter, gratter, tremper le raclet dans l’eau, gratter, gratter, retremper le raclet et gratter, gratter, gratter. Tout est graissé à l’huile de coude. Florian remet un peu d’eau. Il est content, mais c’est sans fin. Il y a au moins dix-huit…

Vincent Francey

La geste piratesque transforme les pires gredins en héros d’océans. Qu’ils voguent en Caraïbes, sèment la terreur en Mer Rouge, se perdent dans le Triangle des Bermudes ou coulent à pic en doublant le Cap de Bonaventure, les pirates passent pour de fiers gaillards, pour des Robins des mers sabordant les cargos et les goélettes pour mieux refiler leur trésor aux filles de ports et aux enfants de hasard. Tremblez, faux flibustiers de pétroliers et de porte-containers, les vrais corsaires vous ont…

Vincent Francey

Visite guidée chez Violette – Hubert parle peinture dans sa moustache – méandres d’un jardin où on fera dormir les enfants quand ils seront trop bruyants, parce que de toute façon les loups ont les clefs alors à quoi bon dormir dedans et puis dehors c’est … comment déjà... arborisé… tout nu… merci chouchou. C’est quoi ce boucan ? Purée, les gamins ! Ils foutent quoi les loups ? On leur a quand même pas refilé nos clefs pour qu’ils les laissent nous pourrir la vie, ces sales mioches, c’est quoi…

Vincent Francey

Fallait-il brûler Jeannette ? Ne pleure pas. Fallait-il la pendouiller ? Ne te plains pas, Jeannette, tu n’es pas plus pucelle que celle de l’épicerie.

Gilets retournés et pantalons craquants, les musiciens de fin de soirée se donnent toutes leurs différences et plus si avinité. Ils font de leurs défauts d’élocution autant de chances pour chanter en anglais à la Trolley et ils donnent tout ce qu’ils ont au fond du porte-monnaie pour que l’ambiance ne retombe pas en veillant surtout à ce que personne ne se mette subitement à boire de la mirette, de l'eau ferrigineuse, de l’eau minérale. Tu vas mourir, prévient Marteau, pendant que Sébi roule…

Vincent Francey

Illuminer la misère, oh la la que c’est bon ! Un pied près de mon cœur la poésie enfin se meurt. Elle se traîne à la pisse du caniveau où se reflète l’étoile culbutée. Elle se pintole à l’amour mystique. Elle se tire sur l’élastique divin. Elle a déchiré sa culotte d’infini pour vendre ses rimes ridées au plus offrant des Léo Ferré.

Vincent Francey

Voilà les ambassadeurs : Français aux perruques poudrées, Allemands au ventre rebondi, Austro-Hongrois moustachus, Ottomans barbus, Chinois chauves, Américains vulgaires. Mais ni les ambassadeurs d’ici ni ceux d’ailleurs ne sont chefs. Le chef, c’est Pascal. Il veut qu’on reparte piano à quarante-cinq, que dans le trio on pétouille moins que la diplomatie tatillonne des ambassadeurs de tout poil et qu’on joue avec plus de grâce les délégations chamarrées et exotiques affluant des confins les…

Vincent Francey

On se promène dans les allées du Père-Lachaise comme on regarde des diapositives. On aimerait redonner au marbre la légèreté de la plume. Le piaf à l’aile plombée n’émergera pas de terre, il ne restera de l’oisillon qu’une robe noire et cette mélodie fredonnée sur un air d’accordéon ; la fille de joie est triste, elle a bien trop à faire pour pouvoir rêver. Elle a beau dire, on la regrette.

Vincent Francey

La vie en grands magasins est un cafouillage permanent : salut en vitesse, musique de fond que personne n’écoute, gens qui font semblant de parler, soupirs monstrueux, brouhaha-tohu-bohu-confusion-conversations puis soudain des violons et des frottements violents aux ordinateurs chantants pendant qu'on peuple le vide de bruit, qu’on s’occupe la cervelle de rien et qu’on vend du vent au désordre polluant.

Musiques

A propos

Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.

Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.