24 avril 2015
Ils fuient la misère, ils sont kidnappés par des criminels, puis, s’ils survivent, ils sont accueillis par la haine. Alors, on se dit qu’il est mieux qu’ils meurent sous l’eau que sous la colère des cons qui voient en ces misérables (où est leur Victor Hugo ?) de dangereux terroristes, ce mot passe-partout pour amplifier la peur, pour refuser les vrais mots : assassins, violeurs, voyous. Ces mots sont à contre-courant, bien sûr, ils ne s’adressent pas aux bonnes personnes.
Puis on oublie qu’ils sont d’abord des hommes, des femmes, des enfants, ces migrant, et qu’il est terrible de les nommer ainsi, seulement par leur mouvement, comme si ce passage, cette traversée, cette errance se prolongeait sans fin, comme si tous étaient définitivement condamné à mourir dans l’entre deux, au fond de l’eau, loin des yeux, loin du cœur.
Commentaires et réponses
A propos
Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.
Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.
Soyez le premier à commenter