Blog suisse de littérature

4 septembre 2015

  • Vincent Francey

La fatigue de l’enseignant, vue de l’extérieur, est un mythe. Dix périodes de cours aujourd’hui. Le profane s’esclaffe. Ça ne fait même pas dix vraies heures puisque chez les profs, une heure, c’est quarante-cinq minutes. Pourtant, je suis tellement crevé que j’ai bien de la peine à faire le calcul : sept heures et demie ! Une journée normale quoi, dira-t-on. Si on fait fois cinq, on n’arrive même pas aux quarante-deux heures réglementaires. Dix heures de cours en un jour ? Tout prof compatit. Je reçois maints "courage" ou "bonne chance" durant la journée. Ajoutons qu’on est vendredi, c’est-à-dire la pire des journées possibles, celle où la motivation a quitté les élèves dès huit heures – les cours commencent à sept heures cinquante-cinq – et où elle quitte le professeur dès … elle m’a quitté cinq minutes avant la fin. Bel exploit. Le prof – qui par principe passe son temps à se plaindre – ajoute, histoire de faire enrager jusqu’au bout l’employé ordinaire : « Heureusement que lundi je ne commence qu’à quinze heures vingt. »

Journal d'un prof qui se plaint.


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A propos

Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.

Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.