Blog suisse de littérature

Carnet août 2023

  • Vincent Francey

27.08.23

Veille de rentrée : il pleut. 


 

25.08.23

Des mois que tu t'acharnes sur cette berceuse qui résiste à tes doigts (Brahms torture le pianiste éternellement débutant) alors que les doigts de la clarinettiste, la chanson d'emblée s'amuse (sa muse...).


 

22.08.23

Il fait chaud (bientôt il n'y aura plus que cela à écrire). 


 

24.08.23

Ces canicules ne m'emballent plus. Un bébé pleure. La table tremble. Je transpire. Écrire, même ça, ça fait suer. 


 

18.08.23

Microlinothis is not a car. Le pas est sauté. Bientôt, je roule en rouge électrique et surtout je roule tout petit, parce que voilà, trimbaler tant de tôle, à quoi bon ? 


 

17.08.23

L'élocution, le style, je hache quand je parle et Annie Ernaux est la massacreuse ultime de la littérature par sa pauvreté stylistique que ma pauvreté élocutoire rend à merveille. Pourquoi tant de haine (envers elle) ? Seule réponse, hélas : parce qu'elle est une femme (c'est ça qu'ils ne supportent pas) (qu'Annie Ernaux leur coupe les couilles). 


 

15.08.23

Sensations : fatigue, soleil sur la peau, poisseux (le corps), goût de café dans la bouche, la voix de F. en bas (un peu moins de solitude). 


 

12.08.23

Miss You (les Stones) : à force, le you, on voit pas trop (l'été, quand elles voyagent).

House of the Rising Sun (The Animals) : tu t'est trop empêtré dans Johnny (qui oublie la Nouvelle-Orléans) (et quand c'est en anglais, tu as beau te concentrer, t'y piges rien) (sauf quand en français c'est la même chose) (rising sun, c'est quoi ? soleil, ça O.K., mais rising ? levant, soleil levant, la maison du soleil levant) (il y a aussi des Japonais dans cette histoire ?) (cette écriture entre parenthèses, ça te serait pas inspiré par Piero Cohen-Hadria ?) 

The Man who sold the World (David Bowie) : sold, c'est les soldes ? non, soldes, c'est sale, ils vendent des habits sale dans tous les magasins (mais sold, c'est vendre quand même, ils sont nombreux à vendre le monde, en soldes)


 

10.08.23

Saint-Gall : bibliothèque de l'abbaye, en chaussons patins, ne pas trop faire de bruit (et ces livres derrière des grillages, les pauvres). 


 

7.08.23

L'hiver de Vivaldi par un froid lundi d'août, accalmie avant la canicule à venir (toujours plus probable malgré les blablas de ceux qu'un jour plus frais suffit à déchaîner contre les écolos, comme si le changement climatique, c'était la faute des écolos). 


 

4.08.23

Claudie Hunzinger (interview à voix nue), penser en écoutant cette folle que la sagesse, c'est la folie heureuse. Puis Michel Pastoureau, la phobie du téléphone alors que parler devant mille personnes ne fait rien, et pire, on est sept ou huit à un dîner, il faut se battre pour prendre la parole, on se tait (si souvent vécu) (commence à comprendre pourquoi : ces deux proches qui parlent sans s'écouter). Puis lire à haute voix Charles Juliet et copier encore ceci : Énigme que cette voix intérieure qui donne à entendre des mots balbutiés, à peine audibles, mais qui émanent du plus originel.


2.08.23

Le vent a cassé le parasol (il aurait fallu un paravent). 

 


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Commentaires :

  • user
    françoise renaud 19/08/2023 A 11:20
    Oui, retrouver le sens avec notre grand Charles Juliet et exécrer avec toi cette haine contre Annie Ernaux qui a déchiré un bout de la toile... (bien en accord avec ton analyse)
    merci pour ce carnet de bord bref et tranchant...

A propos

Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.

Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.