Blog suisse de littérature

Carnet mars 2024

  • Vincent Francey

30.03.24

Début de vacances : suis-je le seul à ressentir ce vague-à-l'âme ? (après on s'y fait et on trouve que c'est trop court, les vacances)


Rythme (tout est affaire de). À trouver (accélérer le tempo, dit-elle). 


 

27.03.24

Patraque (juste pour l'écrire, ce mot) (crevé, c'est moins sympa) (mais plus précis). 


Avorté, le journal d'insomnie (l'écriture a besoin de lucidité). 


 

24.03.24

Cette hésitation entre l'écriture exubérante et l'écriture à la corde, débordement contre effacement, même hésitation dans la vie.


Comme si des fantômes qui chantent (musique électro) : dimanche d'homme sans femme à caresser (plus de corps dans cette chanson d'Yves Jamet) (reste à savoir si le s de plus on le prononce ou pas). 


 

18.03.24

Quand on ne sait pas quoi écrire, on écrit sur le temps qu'il fait ou qui passe : après la pluie le beau temps, ô temps suspends ton vol, il n'y a plus de saisons, ça sent le printemps, fait pas beau devenir vieux, o tempora o mores ; problème : parler de la pluie et du beau temps désormais n'a plus rien d'anodin. 


 

17.03.24

Espagne, air de guitare (ça semble si facile, quand chez moi commencent à peine, à grand peine, les doigts à s'endurcir) et Don Quichotte qui laisse tant causer Sancho que même la mort ne saurait le faire taire.


Des œufs m'attendent (et toujours des airs de guitare) (et la machine à laver) (la nuit tombe). 


 

15.03.24

Que faire de ce que l'on écrit ? Deux attitudes : le garder pour soi, cultiver sans candeur son jardin secret ; le rendre visible, lancer ses mots à la face du monde. Le continent des mots écrits qui restent dans des tiroirs ou des disques durs, le territoire de l'écriture intime, de celle qu'on n'ose pas laisser s'échapper (de peur de quoi ?), ce continent englouti, c'est celui-là que je rêve de lire. Et pourtant, je publie. 


 

12.03.24

Que cesser pour trouver un nouveau souffle ? 


 

10.03.24

Ce moment entre sommeil et réveil (nuit agitée puis on a sombré) : les images affluent ; on croit que c'est fini ; ça recommence ; des gens qu'on va voir aujourd'hui ; ils changent de tenue en permanence, et d'endroits, et d'attitudes. Ce magma, certains l'interprètent, j'ai un peu lu leurs théories et je n'y pige rien. Je préfère laisser les images du pré-réveil défiler sans y toucher. Elles n'ont aucun sens et c'est mieux ainsi. 


 

6.03.24

Renouveau : cet énervement de ne pas encore voir le printemps chasser tristement (ou alors trop maladif, le printemps), l'hiver, et ce chat dans la gorge, et les crépuscules blancs, toujours rien pigé, monsieur Mallarmé. 


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A propos

Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.

Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.