Blog suisse de littérature

Carnet octobre 2023

  • Vincent Francey

 

29.10.23

Demain, improviser L'Étranger (comme tuer un homme sur plage, à cause du soleil).


 

28.10.23

Le problème, c'est l'humain, me disait Jacques dans ce parking, l'espèce humaine, la seule qui s'extermine elle-même et extermine tout avec elle. Suivre l'actualité ? le Hamas ? Netanyhou ? Poutine ? l'Ukraine ? le climat ? Tentation permanente : me calfeutrer dans les livres (ce matin, Jean-Philippe Toussaint, C'est vous l'écrivain) (peut-être ça, écrire une autre histoire que celle des humains).


 

27.10.23

Divertimento : la pluie, le soleil (l'arc-en-ciel ?), Mozart. Les doigts se voudraient plus légers, ils voudraient chatouiller la clarinette plutôt que la taper. 


 

25.10.23

Je croyais qu'il était difficile de faire de la pâtisserie, puis j'ai essayé les muffins (hier, je les confondais encore avec les brownies et les cookies, il faudrait que j'essaie aussi ces trucs-là) (et écrire des chansons, ça aussi c'est facile, sauf qu'une fois qu'on a la mélodie et le texte, on doit trouver le moyen de les accompagner) (c'est souvent d'accompagnement, de compagnie, de compagne, qu'on manque dans la vie). 


Émietter la créativité, ne jamais réussir à ne faire qu'une chose à la fois, condamné au fragment. 


 

24.10.23

Que ne durent que les moments doux, chante-t-il, le chapeau vissé sur le crâne, que ne durent que les moments doux (et pourtant ils ne durent pas, les moments doux ; s'ils duraient, ils deviendraient durs). 


 

23.10.23

Sous l'aube, écrit Anna (chanter Hosanna, puis Osez Joséphine, puis pose tes chaussettes fines) mais lire paumée (Brigitte, pas si paumée qu'elle le croit).


Quelques heures plus tard, me trainer : ai fixé des lampes, monté une vidéo, acheté de la levure (demain peut-être s'essayer aux muffins, à cause de ce plat).


 

21.10.23

Lendemain d'apéro (on recommence cet après-midi), l'écho des cris dans les cadavres de verre et ceux cassés et ce sommeil si léger (hier soir, je me suis senti léger). 


Cette fausse note soudain dans la berceuse : insomnie garantie. 


Jour lent. Se sentir perdu (se retrouver demain). 


18.10.23

Cacophonie avec fond de clarinette et de bébé hurlant (un duo mais seul, à la clarinette). 


 

17.10.23

Phobie du téléphone : pourquoi parler à des gens sans les voir est-il si terrible ? pourquoi parler à des gens est-il si terrible ? pourquoi parler à des gens ? pourquoi parler ? pourquoi ? 


 

16.10.23

Vers d'oreille (encore) : 

  • Schubert, La Truite, avec les paroles de Francis Blanche (six mois après l'orage, nous fûmes dans une situation...)
  • et ce truc des doigts qui se lâche(nt).

 

14.10.23

Vers d'oreille (un par oreille) : 


Et cette berceuse de Brahms, des mois que je la pianote (une fausse note toujours vient me réveiller).


Ne plus vouloir savoir l'état du monde (parce que ce que l'on sait, c'est que c'est un état terrible), se boucher les oreilles quand éclatent les polémiques, s'arranger seulement pour qu'ici, les amis, les parents, ceux que la vie nous fait rencontrer, on leur fasse le moins de mal possible. 


9.10.23

Jour d'été. Plaisir et terreur. 


 

5.10.23

Filmer le ciel, les ciels, le mouvement imperceptible des nuages, filmer la sécheresse, mais à l'envers (penser à arroser les tomates). 


 

4.10.23

Mon reflet dans la vitre, un air de jazz, choses qui (ici une liste à la Sei Shônagon) (trop crevé)


 

3.10.23

Chrét 1 2 3 (blague médiévale inventée par mes élèves)


Photos de Pripiat, la ville désertée (la grande roue, les immeubles dont on se demande quand ils s'écrouleront) : un aperçu de l'avenir, si... 


L'ascenseur de la Tour des Prisons, à Neuchâtel, minuscule et sans lumière : qui y enfermait-on ? (souvenir : ma grand-mère, claustrophobe, n'entrait jamais dans un ascenseur)


Musique lente de film lent : The Way (route d'infinie mélancolie) (pas vu le film) (si c'est un film) Zack Hemsey (nom jusqu'alors inconnu) (de moi, si peu cinéphile) (ce n'est pas un film, semble-t-il)


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A propos

Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.

Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.