Carnet septembre 2023
- Vincent Francey
25.09.23
Les livres déçoivent moins que les gens parce que quand on a besoin d'eux ils sont là.
Dans la radio, ça parle Prigojine, Poutine, crash, assassinat, et en face, sur la route, les chars de l'armée suisse.
21.09.23
Il s'agirait de ne s'exprimer dès lors qu'en langage soutenu (qu'est-ce que c'est vache !) mais défi accepté.
17.09.23
Poulpe en abbatiale, tentacules sacrées ou sacrées tentacules ? Acrobaties en porte-à-faux, l'équilibre et l'escarpolette (j'ai relu ce mot je ne sais où, il m'enchante), la guggen et la vielle à roue, puis le grand cri, celui de l'autre roue, celle du destin, celle que les amours un instant font oublier puis qui revient, fatale et fascinante, gueule de bois quand les portes claquent et se referment pour de bon.
13.09.23
Sur l'affiche des socialistes, les femmes montrent les dents et les hommes pas. Sur l'affiche de l'UDC, ils montrent tous les dents (celui du bout les a écartées). Sur celle du Centre, ils montrent tous les dents sauf un type. Le préfet Genoud montre ses dents mais pas ses genoux. Les Verts ne font pas d'affiches parce que ça pollue. Le PLR, ils font quoi avec les dents ? Ils les montrent, sauf l'ancien préfet Chardonnens. Que conclure ? Rien, sauf que les hommes de gauche ne se lavent pas les dents. Et que les femmes de droite ont les dents qui raient le parquet.
Ces affiches, à quoi bon ? Ils sourient (sans les dents), elles sourient (avec les dents) et à côté le monde s'écroule sans qu'ils, sans qu'elles ne fassent rien. Il devrait être interdit aux politiciens de sourire (le plus joli sourire de la politique fribourgeoise, c'est Johanna Gapany, mais ses idées, non vraiment, il n'y a pas de quoi se marrer).
7.09.23
S'il ne restait qu'un mot, ce serait le mot fatigue.
6.09.23
Trouver quoi écrire (je les fais écrire à plusieurs) et écrire vraiment, deux mondes (mais là, maintenant, non, trop chaud).
2.09.23
Le corps qui chante est-il le même corps que le corps qui parle ?
1.09.23
Une semaine : rythme nouveau, fatigue nouvelle, élèves nouveaux, des têtes, des têtes, et la mienne, de tête, trop pleine.
Commentaires et réponses
A propos
Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.
Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.
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