Charles Trenet, La Vieille

Elle serait fade à mourir, parce qu’elle sacrifierait au jeunisme aveugle – pardon, non-voyant – qui refuse la fatalité des rides.

Cette vieille-là, pourtant, quelle merveille ! C’est un peu la Césarine de L’homme à la valise en plus gentille, rôdant près de la grotte à Pétaule à la recherche de son vieux mari mort – pardon, qui nous a quitté pour un monde meilleur.

Cette vieille-là – abusons du terme puisqu’il est devenu tabou – est à la fois sorcière et fée. Elle partipe à la magie du monde, au mystère de la forêt – pardon, de l’écosystème sylvestre – et à la Nature. Elle est en voie de disparition, couchée sur la table du chirurgien pseudo-esthétique qui la charcute pour qu’elle ressemble pour de faux mais pour l’éternité à une midinette prête à affoler tous les satyres - pardon, tous les #balancetonporc - qui chassent la nymphette dans les bois et les bars du vaste monde.

C’est pour tuer les vraies vieilles qu'on détruit les forêts.