Daniel Colard, Les relations internationales de 1945 à nos jours

• 02.01.2019

ces grands principes

(parce qu’il nous faut toujours faire dans le grandiloquent, dans le pompeux et dans l’universel)

à quatre : le principe de l’égalité

(et voilà qu’on nous bassine une fois de plus avec l’égalité ! T’en as déjà vu des gens égaux, toi ? Moi jamais. De Funès avait raison : les pauvres, c’est fait pour être très pauvres et les riches très riches)

souveraine des Etats,

(t’as pas encore pigé ce qu’il disait, le grand Ronald, le clown de la maison blanche, celui d’avant, comme quoi l’Etat, c’est pas la solution mais le problème ? Faut te mettre à la page, mon vieux, t’as pas vu qu’il est tombé, leur sale mur ?)

le principe de non-intervention,

(glandouiller, se tourner les pouces et bâiller aux corneilles, je dois dire que c’est un principe qui me plaît, rester pépère devant sa télé et roter sa binouse en regardant les autres crever, y’a pas à dire, c’est le pied !)

le principe de l’indépendance,

(t’en es encore à croire que c’est toi qui décides par toi-même de ta propre vie ? Indépendance, mon cul : t’es comme tout le monde, bouffé par les algorithmes)

enfin celui de la coexistence pacifique

(je peux pas te sentir mais je fais comme si on était cul et chemise, encore un joli principe à la mors-moi le nœud !)

dont le contenu a été codifié

(tu vois, quand je te parlais d’algorithmes !)

par une importante déclaration

(la seule déclaration qu’ils trouvent importante, faut pas te leurrer, c’est ta déclaration d’impôts)

des Nations unies,

(l’union fait la force qu’ils disent, pour mieux te passer le licol et te traîner chez le boucher)

en date du 24 octobre 1970.