Blog suisse de littérature

Gilles et Urfer, La java du Moléson

Tout paysan qui se respecte - tout armailli donc (ou dont) - a pour ambition ultime de faire chialer ses modzons et ses vachettes en leur chantant Galé Gringo.

On raconte à ce propos que sur les pentes du Moléson un troupeau entier – dix têtes à tout casser, mais des vraies Fribourgeoises – aurait succombé à une étrange vacherie. Les vaches seraient mortes de rire. On leur aurait fait écouter Gilles et Urfer.

Leurs trayons se seraient soudain pris pour des barates à beurre et elles auraient choppé des quartiers monumentaux qui les auraient immobilisées pour l’éternité.

Depuis, les armaillis des Colombettes ne se lèvent plus de bon matin et préfèrent rester à ruminer dans leur pieu avec leur bourgeoise, refusant tout autant la traite des blanches que celle des noires.

« Gouverner, c’est prévoir », disent-ils en tournant le bouton de la TSF qui se met à hurler Y'en a point comme nous.


Post précédentTenir (v.tr.)Post suivantGeorges Bernanos, Les grands cimetières sous la lune

Commentaires et réponses

×

Nom est requis!

Indiquez un nom valide

Adresse email valide requise!

Indiquez une adresse email valide

Commentaire est requis!

* Ces champs sont requis

Soyez le premier à commenter

A propos

Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.

Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.