Blog suisse de littérature

Jacques de Saint Victor, Blasphème, Brève histoire d’un « crime imaginaire »

La loi de 1881

(année bénie s’il en est, puisque gravée dans le marbre par la République une et indivisible)

fixait

(pour l’éternité)

trois grands

(trois immenses)

principes :

(trois dogmes, osons le mot)

la liberté de l’imprimerie et de la librairie ;

(tout libraire, comme son nom l’indique, est libre, et en prime l’imprimeur est primordial)

la nécessité

(vitale)

pour tout écrit

(pour toute Sainte Ecriture)

d’avoir un responsable, un « gérant » ;

(c’est en gérant l’écriture que l'on écrit la gérance, maxime qu’il faudrait graver aux frontons de tous les édifices publics de notre glorieuse République)

la règlementation

(une bonne fois pour toute)

de ce qu’elle appelait

(sans jamais les définir clairement, tant la loi de 1881 semblait et semble toujours limpide, ayant été rédigées par des hommes de génie qui savaient, à n'en pas douter, de quoi ils parlaient, beaucoup mieux que les pauvres incultes que nous sommes devenus)

les « délits de presse ».


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A propos

Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.

Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.