Quand arrive le trio (ah, c’est le trio !), la percussion est censée jouer moins fort. Moins quoi ? Tu veux quand même pas qu’on tape doucement sur la grosse caisse ? On n’est pas des clarinettistes ! Et pis quoi encore ? Pendant que t’y es, on sort le triangle et on se secoue les maracas ! Une marche, c’est une marche et ça se joue à coin, droit bas du début à la fin. Et puis, bon, il faut que les trompettes et le cor entendent le temps pour pouvoir planter leurs clous comme il faut, sinon ça déguille et voilà que le porte-drapeau se casse la gueule en s’achoupant à sa panosse. Ça ferait belle façon en plein giron ! Non, une grosse caisse, faut que ça vibre, faut que ça vous foute les poils et que ça vous éclate les tympans, on n’est pas là pour se caresser le ventre et se chatouiller l’instrument, faut que ça pète ! Vous avez déjà entendu ça, vous, une fanfare qui joue léger ? Tout se perd. Tu vas voir qui c’est les chefs, mon coco, je vais t’en coller une qui te fera décoller de dix mètres. Allez : boum !
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