Solitude (n.f.)
- Vincent Francey
Autre possibilité : écrire au milieu des gens. Je me suis souvent installé à une table de bistrot pour écrire. J’observais les gens. Ils devenaient mes personnages. Ils étaient ma compagnie. La serveuse – le serveur aussi, mais j’y étais moins sensible – me disait deux mots, bonjour, merci, il suffisait de ce rien pour briser ma solitude. Puis je me mettais à écrire et j’étais à nouveau seul. Elle ne savait pas, la serveuse, que j’écrivais sur elle, que même parfois je lui écrivais à elle. Elle s’occupait d’un autre client et j’écrivais à propos de cet autre client qui ne devinait pas non plus qu’il était là, dans mon texte, et c’était retour à la case départ, j’étais seul. <link https: www.lie-tes-ratures.com ailleurs article le-tunnel-jeudi-20-avril-2017-9h40-350191>Une fois, il y avait un type qui écrivait aussi. Il avait une machine à écrire, un de ces mieux modèles mécaniques qui plus personne, sauf ce type, n’utilise. Nous étions deux dans le même bistrot à écrire. La solitude encore une fois s’estompait. Puis une femme est venue vers lui, ils ont causé, et j’ai continué à écrire, jaloux.
Quelques réflexions sur la solitude et l'écriture, pour le <link https: www.tierslivre.net revue du comment>dictionnaire du comment écrire proposé par François Bon, avec une chanson de Léo Ferré en prime.
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A propos
Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.
Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.
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