Terrasse du Centurion, Grolley, 24 mai 2017, 18h15
Il est parti. Il a reconnu l’ancien facteur.
Aux tables embiérées, des hommes, moustachus, barbus, chauves ou glabres boivent l’apéro.
La serpillère est de retour. Elle aboie. Elle s’appelle Scotch.
- Bonsoir, dégustation de reblochon d’alpage, saucisson sec, dernier arrivage !
Le chien est intéressé. Les barbus, les chauves et les glabres moins. Avec la bière, ils préfèrent des cacahouètes et il fait trop chaud pour boire du rouge. Un moustachu se dévoue. Va pour la pâte molle tant qu’elle ne pue pas trop.
- Bonne fête ! dit le colporteur.
En effet, que serait une fête sans fromage ?
Toutes les dix secondes, une nouvelle serveuse apparaît, à chaque fois plus jolie. La troisième me regarde un instant, mais c’est le chien qui revient vers moi. Attendons la quatrième. Mais revoilà la troisième, brune, fine, gracieuse, mini-jupe noire, t-shirt blanc, minois tout mimi. Elle me tourne le dos. La deuxième aussi. C’est la première qui m’a servi. La vieille.
J’aurais dû acheter du reblochon. Mais voilà, j’ai pris une bière. Mauvais timing. Il y a des jours et des âges où l’on fait plus d’effet sur les chiens et sur les serpillères que sur les jolies serveuses brunes à mini-jupes.
C’est la deuxième qui vient encaisser. Léger progrès. Demain, miss mini daignera peut-être me jeter un second regard un peu plus appuyé que le premier. On peut toujours rêver.
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A propos
Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.
Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.
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