Blog suisse de littérature

Wolfgang Amadeus Mozart, Laudate pueri des Vêpres d’un Confesseur

  • Vincent Francey

La fugue mozartienne n’a pas la légèreté de celle de Bach. Elle tient plus du théâtre que de la foi. Les voix, sûres d’elles et d’emblée au sommet de leur plaisir, battent à grands cris de joie la louange au Tout-Puissant, c’est-à-dire à Mozart en personne, le démiurge, le héros, le démon, le demi-dieu plus divin que le vrai, l’être pour la musique de qui on a jadis inventé la religion (Dieu doit beaucoup à Bach, dit-on, mais Bach doit tout à Mozart, n’en déplaise à la chronologie). Sans doute n’est-on pas ici au plus profond de l’œuvre géniale du petit Wolfgang mais déjà des anges gesticulent des pamoisons qui s’envoleront vers le paradis quand tout à l’heure à la fugue se mêlera le chuchotement divin de l’enfant prodige.

Quelques mots écrits en écoutant une fugue de Mozart.


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Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.

Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.