Blog suisse de littérature

Aubade chantée à Laetare un an passé

Ni Guillaume ni moi n’y croyons plus. Ce caquètement d’amour transpire – est-ce dans le texte ou est-ce moi qui le souille ? – l’ironie.

Le printemps dure ce que durent les roses, on connaît la rengaine, l’amour dure ce qu’il dure et le doux dure moins que le dur, c’est dur à dire mais c’est ainsi.

Alors on ne le dit pas. On fait semblant de croire que l’an passé n’est pas passé, que Mars et Vénus sont sur la même planète et que Pan n’est pas l’écho d’un pistolet sur la tempe.

Alors on lit cette aubade en sautillant, tout émoustillé, en se disant que l’an passé, c’est l’an prochain, que le printemps, c’est cet été et que le chant des grenouilles, c'est l'harmonie d'une vie réussie.

Mais revoilà le cloaque, la fange et la nuit. Les beaux dieux roses qui dansaient nus ne sont que des cochons qu’on mène à l’abattoir.


Post précédentUne soirée arrosée Post suivantDevant chez moi, enfermé dehors

Commentaires et réponses

×

Nom est requis!

Indiquez un nom valide

Adresse email valide requise!

Indiquez une adresse email valide

Commentaire est requis!

* Ces champs sont requis

Soyez le premier à commenter

A propos

Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.

Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.