Boualem Sansal, 2084, La fin du monde
Tout cela, ce système verrouillé par la Juste Fraternité, ce totalitarisme jusqu’au-boutiste, ce monde sans frontière, sans histoire mais méfiant dès qu’on s’écarte d’un pouce de la vérité floue qui s’énonce en haut, on ne sait où, nulle part, est décrit avec minutie. Le lecteur suit pas à pas la révolte d’un Candide que la maladie a transporté dans les confins du monde, il s’y identifie, se rend compte avec lui que tout est mensonge et faux-semblants.
Bref, 2084 fait tout pour imiter 1984. C’est ce qui déçoit dans ce roman, parce qu’on est loin de la glaçante fermeture d’Orwell, parce que l’Abistan, un totalitarisme de plus dans un monde qui s’en lasse, reste trop humain quand on le compare à l’Océania du roman imité. On s’ennuie vite en lisant 2084 parce que c’est 1984 sans le génie. Bref, il ne suffit pas d’imiter un chef-d’œuvre pour en écrire un nouveau.
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A propos
Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.
Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.
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