Chien, chienne (n.)
Quoi de plus insupportable qu’un chien ? ça s’attache bêtement, ça aime sans poésie, ça s’excite pour un rien, ça préfère la sécurité plutôt que la liberté, ça gueule par réflexe, parce que l’étranger est forcément un ennemi, parce que le bon maître ne veut pas qu’on l’emmerde, parce que se taire, non décidément, c’est pas possible.
Les chiens sont des fachos et les chats des anarchistes. Les chiens votent Hitler ou Trump parce qu’eux au moins on comprend ce qu’ils veulent et qu’on peut obéir, aboyer avec la meute, mordre jusqu’au sang les parasites, les voleurs, les faibles, les pauvres et les gentils.
Et les chiennes ? D’emblée, le mot pue la salope. L’insulte est un compliment caché sous des tombereaux de grossièreté. La chienne lèche avant de mordre. Elle prend du plaisir à ce qu’on la souille. Elle se laisse enlaisser. On la prend en levrette, sans autre plaisir que celui des chiens, sans l’ombre d’un sentiment, juste par instinct, car le chien, c’est l’instinct incarné, l’être qui ne voit que le bout de sa queue et qui, contrairement au chat, ne parvient pas même à se contortionner pour se la gratter.
Au fond, si les chiens me dégoûtent, c’est parce qu’ils ressemblent aux hommes.
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A propos
Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.
Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.
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