Farineux, euse (adj. et n.m.)
C’étaient des mauvaises herbes qui voulaient du mal aux vaches. Alors, il fallait les arracher et, dans le même temps, ramasser les cailloux dans les champs, parce que les cailloux, eux, ont une dent contre les machines agricoles.
Les farineuses pourtant, et en cela elles étaient vraiment méchantes, repoussaient sans cesse et infestaient les champs de tabac, avec leurs charmants amis les orties et les chardons. Nous devions, à genou, zigzaguer entre ces plantes infâmes, dans un chemin de croix terrible, afin de ramasser des feuilles bientôt chargées sous les engueulades de l'oncle, puis enfilées, puis pendues, puis dépendues, puis triées, puis parties en fumée.
Pourtant, grand-papa n’avait qu’un poumon. Il aurait pu nous dire que nous arrachions les fausses mauvaises herbes. L'oncle a bien essayé mais à la fin, les cigares lui avaient brûlé la voix.
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A propos
Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.
Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.
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