Blog suisse de littérature

Friedrich Dürrenmatt, Le Météore

Le rêve de tout comédien : mourir sur scène. Celui qui joue ici le Prix Nobel a de quoi être comblé, puisqu'il passe son temps à mourir sur scène. Le problème, c’est qu’il passe aussi son temps sur scène à ne plus être mort et à regarder les autres mourir sur scène. De retour dans l’atelier de ses débuts de peintre manqué pour éviter de mourir à la clinique où pourtant il vient justement de mourir, le voilà en compagnie d’un peintre tout aussi manqué que lui et d’une femme dans les bras de qui mourir une seconde fois puis revivre sans la moindre raison. Les endeuillés défilent. Le mort les accueille. Comme tout est fini pour lui, il se lâche, leur raconte des idioties et leurs quatre vérité puis demande qu’on le laisse mourir en paix. Mais à chaque fois, le voilà qui revit. Son médecin est désespéré. L’armée du Salut triomphe. Il aimerait bien mourir pour de bon. Coup de théâtre ? Coupez ! Cette fois, il est mort, c’est lui que me l’a dit. De son vivant.


Post précédentPhotogriffouille 67Post suivantTerrasse du Café du Tilleul, Fribourg, mercredi 24 mai 2017, 14h50

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A propos

Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.

Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.