Marcel Proust, Sodome et Gomorrhe
Le narrateur y découvre éberlué la réalité sur le baron de Charlus et devine, invente, dirait-on, tant la jalousie nous emmène toujours sur un sol incertain, les amours interdites d’Albertine.
Tout cela bien sûr s’étoffe de soirées mondaines où le ridicule et le snobisme se savourent comme un grand cru épicé et charnu.
Tout cela se laisse serpenter dans les méandres de la phrase sans fin de Proust et dans sa sensibilité si fragile, quand il comprend, longtemps après, dans cette chambre de Balbec qu’il retrouve identique et différente, que sa grand-mère adorée est morte et qu’elle ne survit que dans les traits qu’elle a laissés à sa fille, la mère de Marcel, de qui il s’éloigne pour suivre Albertine, qu’il croit ne pas aimer, mais à tort, parce qu’il souffre dès qu’elle est absente, sans doute infidèle.
Relire Proust, c’est se laisser prendre dans des filets de pensée sans fin pour se perdre avec délices dans la complexité de l’âme humaine et dans la beauté d’un monde perdu.
Commentaires et réponses
A propos
Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.
Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.
Soyez le premier à commenter