Pierre Streit, Morat (1476), L’indépendance des cantons suisses
Elle fut pourtant, telle que relatée dans ce livre, un moment décisif dans l’histoire, sinon de l’Europe, du moins de la Suisse, puisqu’elle empêcha l’expansion de Charles le Téméraire et fit prendre conscience aux Confédérés que, comme le dit leur devise, l’union fait la force.
Le récit des circonstances précises de la bataille montre, au delà des enseignements historiques remarqués après coup, à quel point la guerre dépend du hasard. Le Téméraire commet une erreur de jugement, il prend une arrière-garde pour une avant-garde, tarde à mobiliser ses troupes et à s’équiper lui-même, et le voilà acculé face au lac, ses troupes massacrées et ce qu’il restait de son trésor après la razzia de Grandson accaparé par des Suisses qui auront grand mal à se le partager.
Morat, heure de gloire des forces helvétiques ? Certes, mais aussi nuit de colère et de vengeance, sang versé qui désormais teinte de rouge un paisible lac qui n’a jamais exigé tant de violence.
Commentaires et réponses
A propos
Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.
Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.
Soyez le premier à commenter