Primitif, ive (adj. et n.)
A peine plus évolué que le bonobo, mais plus sage quant à la fornication, le Suisse primitif marmonne, sermonne et s’époumone. Le monde entier lui en veut. Alors il se planque dans son réduit national.
La Suissesse primitive n’a pas son mot à dire. Elle a deux droits : se taire et balayer devant sa porte. Elle peut aussi, si la sècheresse l’impose, arroser ses géraniums afin qu’ils fleurissent avant ceux de la voisine.
Mais revenons au mâle, étant donné que la femelle n’est, en Suisse primitive, qu’une excroissance à serpillère de son mari. Celui-ci, quand parfois il sort au grand air, se comporte d’une façon tout à fait étrange : il lance des drapeaux en l’air pour toucher le ciel qui, en montagne, c’est connu, est plus proche des hommes qu’en plaine, il claque du fouet pour chasser les ennemis de tous poils qui l’envahissent depuis la nuit des temps, il baragouine des onomatopées rocailleuses et il se bat dans de grands cercles de sciure contre d’autres Suisses plus primitifs encore que lui.
Le dimanche, il vote UDC.
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A propos
Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.
Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.
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