Ribot (Théodule)
Théodule Ribot, puisqu’il s’agit de parler de lui et non de moi, voilà un nom qui sonne bien français, un nom à faire peur aux boches (c’est comme ça qu’on disait à l’époque) car la science se doit avant tout d’être au service de la nation (c’est comme ça qu’on pensait à l’époque) afin de défendre l’honneur des vertus patriotiques (on disait beaucoup de conneries à l’époque, même au Collège de France). Théodule Ribot – venons-en enfin à cet illustre individu qui se rendit digne de la gloire universelle, ou du moins hexagonale, ce qui revient au même – fut l’auteur d’un bouquin intitulé Les Maladies de la mémoire (ça, c’est le Petit Robert qui le dit, et Wikipédia, qui ne ment jamais, le confirme) et ça tombe bien, puisque tout le monde l’a oublié.
Pauvre Théodule ! Comme si l’ironie du sort ne suffisait pas, Robert le Petit en rajoute une couche en nous rappelant – notre mémoire est en effet bien malade – qu’un ribaud, c’est un débauché. Pauvre Théodule rebelotte : gravir avec brio toutes les marches de la carrière académique, monter de sa Bretagne natale à Paris professer jusqu'au Collège de France et finir sa carrière post-mortem noyé les délires psychotiques d’un liseur de dictionnaire qui se fout comme de l’an quarante de la psychologie expérimentale et comparée ! Décidément, les hommes sont tous des ribauds. Pauvre Théodule !
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A propos
Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.
Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.
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