Blog suisse de littérature

Schinderhannes

  • Vincent Francey

Les brigands, en Allemagne, n'ont plus le coeur à assassiner. À boire, ils l'ont encore, vin de mai quelque peu, bière d'octobre en quantité. Les brigands, en Allemagne, n'ont plus le coeur au cotillon. Ils ne font plus d'enfants, non de peur que ceux-ci soient brigands mais de peur que ceux-ci, ils le seront forcément, soient allemands. Les brigands, en Allemagne, quand ils pensent à ce riche juif dont jadis on disait tant de mal, n'ont pas le coeur à rire. Versant des larmes, les brigands d'Allemagne n'ont pas faim. Vivre en brigand, c'est la galère, mais vivre en Allemand n'est-il pas pire que la galère ?

Lecture et commentaire du poème Schinderhannes, du recueil Alcools de Guillaume Apollinaire.


Post précédentDétails Post suivantPiscine de Morat

Commentaires et réponses

×

Nom est requis!

Indiquez un nom valide

Adresse email valide requise!

Indiquez une adresse email valide

Commentaire est requis!

* Ces champs sont requis

Soyez le premier à commenter

A propos

Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.

Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.