Superposer (v. tr.)
Facile : on se lançait les coussins sur la gueule. Quelques plumes s’envolaient ; quelques cris fusaient ; puis on passait aux duvets.
J’ai vécu toute mon enfance dans des lits superposés, toujours en haut, dignité d’aîné oblige. Superposer est donc un verbe qui ne s’applique qu’aux lits et qui en est ravi. Les autres choses, les choses vulgaires de la vie éveillée, se chevauchent mais ne se superposent pas.
Ma sœur était tombée la tête la première du lit d’en haut. Commotion.
Peut-être est-ce à cause des lits superposés que j’ai le vertige. Songer à l’enfance, c’est toujours faire face au vide, quand on se rend compte qu’on ne dort plus à l'étage.
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A propos
Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.
Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.
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