Blog suisse de littérature

Tolérer (v.tr.)

Voilà un verbe qui ne se conjuguera bientôt plus qu’au passé. Ou au passif.

On veut bien être toléré, mais de là à tolérer tout et n’importe qui, il y a une limite. S’ils veulent vivre comme chez eux, qu’ils y retournent, on leur a pas demandé de venir ! Il y a des limites à la tolérance, nom de pitch !

Tolérer est devenu intolérable, comme si tout mode de vie différent du mien était une agression contre mon identité profonde, forcément unique, chrétienne, suisse, blanche et de droite.

Au fond, ce qui est intolérable, c’est d’intolérer, verbe nouveau qui a hélas de l’avenir.

La preuve : j’écris cela le jour où Marine Le Pen reçoit le suffrage de dix millions de Français. Il y a en effet des choses que l’on ne peut pas tolérer.


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A propos

Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.

Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.