Vladimir Jankélévitch, L’ironie
Ce livre essaie d’en dessiner la forme, d’en dégager le sens et de nous prévenir contre les pièges qui la traquent.
D’abord, ironie ne signifie pas mensonge. Il ne s’agit pas de tromper l’adversaire, il s’agit d’en mimer les paradoxes pour le remettre sur le droit chemin, qui, grâce à l’ironie, s’égare un peu dans des méandres à qui il ne fait perdre le nord que parce qu’il les prend aux sérieux.
L’ironie, ce n’est pas non plus – et c’est cela en fait qui a pignon sur rue aujourd’hui – le cynisme. L’ironie est bienveillante. Elle se moque, certes, mais pour le bien de l’autre.
Bref, l’ironie, si elle sait ne pas se laisser dévorer par le discours qu’elle imite, permet de lutter contre les dérives de la pensée unique d’une manière à la fois plus efficace et plus joyeuse que la colère, la correction ou la déconstruction savante.
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A propos
Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.
Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.
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