11 octobre 2014
J’entends - habitude à perdre - et je vois – aussi - les voitures sur le pont de Zähringen. Demain, elles auront disparu. Elles prendront l’autre pont, plus loin, la fierté des édiles de Fribourg, cette Poya qui ne monte pas à l’alpage, mais qui éloigne de mon humble demeure un peu de la pollution qui noircit mon amie la cathédrale, compagne de mes yeux, symbole d’une foi perdue, autre fierté de mes édiles.
Fribourg sans voiture… Osons l’hérésie ! Les mécanos en pause disaient l’autre jour qu’on voulait que le Bourg deviennent une réserve, où l’on irait voir les vrais Dzos comme on va voir la girafe au zoo. La voiture, bien sûr, c’est la liberté, le déplacement où je veux quand je veux, mais en ville, habiter et rouler ne font pas bon ménage.
Laissons la ville aux marcheurs, aux pieds qui se traînent, à la lenteur des sans-moteur et aux rencontres sans carapace. Désencombrons les lieux de vie. Créons des espaces calmes, des coins où il reste des bribes de nature, des défis à la modernité stressée ; posons des coussins sur les bancs publics pour qu’on puisse enfin trouver des lieux où faire la sieste. Sus à la mécanique reine ! Vive la glandouille en savates !
Mais il est temps d’aller de me coucher. Demain matin...
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A propos
Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.
Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.
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