15 février 2017 - 2021 - 1999
- Vincent Francey
15 février 2017
Un club mixte de célibataire est-il viable ? Celle qui a levé la main quand je demandais à qui offrir une rose est la preuve que non puisque qu’un club de célibataires, un syndicat de solitaires, une amicale des sans-amis ne peut que se dissoudre dans des unions contraires à ses valeurs. On ne naît pas célibataire, on le devient. On s’y habitue, on apprécie la liberté que cela procure, puis boum, une Suisse allemande sourit et voilà que des souvenirs remontent. Sa sœur ? Le célibataire humain est toujours, même inconsciemment, même maladroitement, même piteusement, en chasse. Bref, fondons ce club de célibataires dans le seul but de le faire fondre. De la faire fondre…
15 février 2021
Un club mixte de célibataire est viable. Celle qui a levé la main, cette autre qui fit ceci ou cela, celle qui a dit des mots, celle qui n’en a pas dit, celle qui le lundi, celle qui le jeudi, celle-là, celle qui soudain plus rien, celle qui peut-être quelque chose, celle qui seulement dans ta tête, celle qui même pas en rêve, celle qui hier elle a pensé à qui peut-être à toi peut-être à un autre sans doute à personne de précis, celle-là et celle-là aussi, de toute façon tu n’y arrives pas, de toute façon à force de devenir célibataire on finit par l’être vraiment et cela n’a rien à voir avec la liberté, parce que celle-ci, celle-là, la jolie Suisse allemande, même si plus aucun club ne vous relie, plus aucune chorale, plus aucune salle des maître, plus aucune fanfare, plus aucune terrasse, plus aucune rue, plus rien ne vous tient ensemble, un club mixte de célibataire n’est pas viable non parce qu’il renierait ses valeurs mais parce que toi, tu n’es pas fait pour les clubs, parce que toi, tu n’es pas un chasseur, tu serais plutôt un cueilleur, et encore, tu ne cueilles que des fruits déjà blets. La faire fondre ? Certes, mais c’est toi qui es gelé.
15 février 1999 (extraits)
« Je n’ai même pas le culot de m’asseoir à la place libre en face de M. »
« La dernière à qui je fais la bise est bien sûr M. : Adieu, Vincent. »
Et forcément un choral de Bach, toujours le même.
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A propos
Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.
Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.
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