17 février 2015
L’amour en février se dorlote au chaud. Il s’habitue à d’anciennes conquêtes. C’était avant qu’il fallait trouver le corps-sœur. Le solitaire de l’hiver ne voyage que dans sa tête, trop pleine de clichés.
J’entends au loin la vielle obsédante du dernier Lied du Winterreise, la voix mélancolique de celui qui arrive au terme du voyage, le fragile retour du printemps et des filles en fleur.
Mais pour l’heure, il vaut mieux se blottir dans des livres et dans des musiques romantiques, boire encore un café pour ne pas se rendormir, rêver d’A., de S. ou de C. (elles ne se reconnaîtront pas) pour mieux étreindre leur fantôme.
J’ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.
Robert Desnos tisse le lien défait du songe et du vrai.
Ô balances sentimentales.
Il dessine des ombres qui rendent les corps insipides.
Les premières lèvres et le premier front venu.
La solitude ne fait rien de plus que ces vers, mais elle le fait avec moins de talent, parce que dehors, tout se noie dans la grisaille.
Sur le cadran solaire de ta vie.
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A propos
Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.
Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.
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