20 octobre 2014
On use et abuse de symboles : l’eau, l’huile, la couleur blanche, le signe de la croix, les mains ouvertes. On dit « Dieu » à tout bout de phrase. On répond « amen » sans trop y croire. Le rite a eu lieu. L’apparence est sauve. Le parrain n’ose pas dire qu’il n’y croit pas trop. Il évoque la tolérance, l’amour du prochain, les valeurs chrétiennes. Je ne dis rien.
Après, on bouffe, on boit, on raconte des horreurs. C’était pour ça qu’on était venu, pour le bon temps passé avec la famille, pas pour les blablas d’un temps révolu où l’on pouvait croire (certains le peuvent encore et n’admettent pas que d’autres ne le puissent pas) qu’une vierge pouvait donner naissance à un enfant qui lui-même ressusciterait d’entre les morts.
Hier, on a béatifié le pape Paul VI. Bonne idée, c’était un bon type. Mais pourquoi aller inventer des histoire de fœtus guéris par miracle, des tours de magie et des exploits de super-héros ? Ne suffit-il pas que cet homme ait été bon ? Pourquoi ce besoin de sans cesse inventer des contes fantastiques bourrés de symboles qu’on se tue à interpréter de mille façons, au lieu de simplement s’engager à élever son enfant dans l’amour ? Il faut toujours qu’on en rajoute, qu’on peigne Dieu sur la muraille.
Hier soir, les enfants ne voulaient pas sortir de la cabane. Ils avaient entendu les loups qui allaient les bouffer. Les croyances religieuses ne sont sans doute qu’une tentative désespérée pour retrouver la naïveté de notre enfance.
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A propos
Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.
Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.
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