Terrasse de la Confiserie Suard, Rue de Romont, dimanche 24 juillet 2016, 9h45
Des gens de toutes sortes passent lentement dans la presque grisaille d’un dimanche qui s’éveille en silence.
Goût de café trop chaud et de cuchaule sans safran.
Seuls les enfants parlent fort.
Les autres, les grands, les mal réveillés, chuchotent pour ne pas déranger les boutiques enfin fermées.
Passe le même couple qu’hier, qui ne cesse pas un instant de se balader, ronde sans fin d’un amour qui sait que s’il s’arrête ne serait-ce qu’une seconde de déambuler au hasard des rues, il crève, peut-être.
Le saxophone s’est tu.
Bruit de rayons, roues de vélo.
Tasses que l’on pose sur des tables bancales.
Discussions secrètes au petit matin.
Un vélo passe à toute allure.
Des pneus comme un tracteur.
Les moineaux surveillent.
Pas de voiture.
Mobilité douce du dimanche matin.
Un bus, presque vide.
Des pieds, presque nus.
Presque
Rien.
Rythme
Défait.
S’effiloche une vieille.
Ses lunettes bleues.
Quelques solitaires surfent sur le temps arrêté du smartphone.
Un homme étrange s'est caché derrière son ordinateur.
Commentaires et réponses
A propos
Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.
Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.
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