23 octobre 2014
Il y avait, dans les mots en « ade », maussade, en rade, malade, comme si tout allait mal, comme si, malgré le soleil, les vacances, le calme, la rue vide, la liberté, la lecture, la musique, quelque chose clochait.
Je songe aux femmes. Je ne devrais pas. Elles passent. Elles s’éloignent. Elles titillent. Elles nous inventent des regrets. Les femmes ne sont que fantômes, qu’images saintes, qu’ombres chinoises. Elles sont toujours de l’autre côté de la rue.
Même pas.
Il est des corps qui toujours trouvent le lien, la caresse, la morsure, l’amour. D’autres se construisent des coquilles d’escargot, des lenteurs méfiantes, des fuites honteuses. Je suis « d’autres ».
Il sera bientôt temps d’imaginer des étreintes, de baiser du vent, de détourner le regard. Le mur semble infranchissable, inébranlable, imbranlable. Sentiment de m'éterniser dans l’immobilité, de renoncer au mouvement, de dormir une vie arrêtée, de m’internétiser, de me mourir.
Il faudrait enfiler des chaussettes.
Enfiler…
Grossièreté d’imitation, blague de caserne sans soldats, paillardise littéraire.
Toujours, je cherche. Une expression ne me suffit pas. Il faut trouver le bon mot, celui qui dira la justesse de l’embrouillamini, mais ils arrivent toujours à trois.
Il faudrait trouver la bonne femme. Elle n’arrive pas. Je n’arrive pas.
Les femmes sont moins pressées que les mots, mais les mots sans les femmes ne sont pas vraiment les mots (mes doigts veulent écrire les « morts »).
Il faudrait parler aux femmes.
Commentaires et réponses
A propos
Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.
Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.
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