Blog suisse de littérature

3 juin 2015

« Une mouche patine sur la planche à fumier, glissant vers la courtine où la merde l’attendait. » La mélodie s’entête dans le cul. Elle se dévergonde comme des musiciens en fin de Broyarde, après le massacre de Marignan.

La Suisse est sans doute le seul pays au monde qui fête en grandes pompes, en fanfares pétaradantes, en cochonnerie pseudo-musicale, une de ses pires défaites. On se met la main sur le cœur pour une branlée pire que celle de la Migros à Cran.

Que se passe-t-il pour la mouche une fois qu’elle a bien glissé sur sa planche ? Mystère et boule de beuse. Il paraît qu’on connaît la suite au chœur mixte de Murist et à Villarimboud. Le reste de l'univers attend, fébrile, la révélation. 

La mouche s'est noyée. Les mercenaires helvètes, depuis Marignan, chient tellement dans leur froc que le pays en est devenu neutre. Par peur. En Suisse, on se félicite de sa peur.


Post précédentCollège Sainte-Croix, FribourgPost suivantBurgrave (n.m.)

Commentaires et réponses

×

Nom est requis!

Indiquez un nom valide

Adresse email valide requise!

Indiquez une adresse email valide

Commentaire est requis!

* Ces champs sont requis

Soyez le premier à commenter

A propos

Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.

Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.