4 avril 2015
Nous étions quatorze. Cela s’appelle – le mot est devenu rare – une famille.
Demain, rebelotte (rechibre). Dîner de famille. L’expression d’habitude est synonyme de corvée, d’ennui, de devoir auquel on rechigne. Elle est pour moi synonyme de plaisir, de rigolade, de chaleur. Au fond, pour vivre heureux, on n’a pas trouvé mieux que la famille.
Il paraît qu’il existe des frères et sœurs qui se font la gueule, ne se causent plus et ne peuvent plus se piffrer. Je peine à le concevoir, tant ma vie sans les cinq miens me semble impossible. Pas de théorie culinaire de Lucas ? Pas de petit énervement de Rachel ? Pas de querelle de coqs en pâte entre Magali et Dany ? Pas d’étourderie d’Elisa entre manquité et manquaison ? Pas de "tes oignons" de Florian ? Pas de "je t’aime" d’Olivia ? Autant crever.
Ce soir pourtant, la solitude fait du bien, le silence repose des cris d’Antoine et de Laura, mais je suis déjà tout fou de les revoir demain.
Crions en vieux réac : vive la famille ! Et Dieu sait si ma famille est vive.
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A propos
Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.
Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.
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