Blog suisse de littérature

4 février 2015

Tous aux abris. Voilà les terroristes !

Visiblement (ou plutôt audiblement), les sirènes fonctionnent. Le peuple peut dormir sur ses deux oreilles. Quoique. Ça fait un de ces chnabres. Bon, on a compris que ça marche, vous pouvez vous la coincer maintenant. Merci. 

Et voilà que ça recommence. Un son droit, sans vibrato, toujours la même note un peu fausse. Et si les sirènes nous jouaient du Mozart… On ferait d’une pierre deux coups. On avertirait du danger nos concitoyens et on leur éduquerait l’oreille pour les rendre un peu moins cons. 

Puisque le silence après la sirène est revenu (le silence après la sirène est toujours de la sirène), méditons, à la manière des religieux, sur le livre, sauf que pour moi, le livre, ce sera, au hasard ou par nécessité (tournons-nous vers la bibliothèque), Les Contes de Perrault, des histoire à peine plus abracadabrantesques que celles de la femme qui couche avec le Saint-Esprit et de son gamin qui s’échappe de son tombeau. Faisons donc l’exégèse d’une phrase, la première de Cendrillon : « Il était une fois un Gentilhomme qui épousa en secondes noces une femme, la plus hautaine et la plus fière qu’on eût jamais vue. »

Quel enseignement, mes bien chers frères, pouvons-nous tirer de ce passage de l’écriture ? Que contrairement à ce que prétendent les chrétiens, le mariage peut se renouveler après le départ de l’épouse n°1, à condition néanmoins que la seconde épouse soit inférieure à la première, plus méchante, plus orgueilleuse et plus emmerdeuse, qu’elle soit ce que Georges Brassens appelle une « emmerderesse ».

Certains commentateurs avertis proposent une lecture alternative de ce verset, plus restrictive. Ils affirment que ce passage, loin de légitimer la polygamie, est une mise en garde contre les dangers d’une telle pratique, qui ne peut aboutir qu’à une déception, étant donné que les secondes épouses sont par nature pires que les premières.

Bref, comme toujours, les théologiens se chamaillent. Même si le livre sacré était Les Contes de Perrault, on trouverait des imbéciles pour y trouver l’apologie du meurtre, l’appel à la débauche et l’affirmation péremptoire de tout ce qui les arrange. Moi, j'y vois une justification de mon célibat et la preuve que le seul prophète digne de ce nom est bel et bien Georges Brassens. 


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A propos

Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.

Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.