Auberge de l’Ange, samedi 25 février 2017, 14h30

• 08.08.2017

Une cassette tyrolienne, une chemise à carreau qu’on vient juste de sortir du bahut et une cardoche bien fraîche, c’est parti, mon kiki ! Ces trucs au plafond, ce sont peut-être des astéroïdes tombés tout droit d’un lointain univers suisse allemand. En tout cas, ça fait causer avec plein d’aérolithes dans la bouche, à la table de carronnés.

Le carnaval des boltzes, se dit le buveur cardinalice, est en effet un univers, comme on dit de nos jours pour parler de la moindre petite originalité chez les pseudo-artistes qui geignent dans les radios, comme cette nana bouélante qui passe à l’instant sur les ondes bourbines de ce premier pas aventuré Outre-Sarine qu’est l’auberge de l’Ange, où sans doute l’on met des poires dans la fondue et des boîtes de singe dans les raviolis.

Ou alors, ces trucs au plafond, ce sont tout simplement des ballons, des baudruches paléolithiques découvertes au fond du Gottéron par quelque Hubert Audriaz en panne de boguet. Le buveur bientôt pape se dit que tout cela serait bien plus joli sans le son, sans la craie qui crisse chez les causeurs singinois et sans les cris néo-disco de cette chanteuse à choucroute.

Un carnaval sans le son, sans les (trois) canards qui se multiplient, ce serait sans doute supportable. Juste une déco, une toile peinte, des couleurs et ces trucs au plafond qui sont peut-être des vessies de rhinocéros.

Mais voilà que même Rose Laurence se met à afriquer en allemand. C’en est trop pour les oreilles d'un Welsche.