Blog suisse de littérature

Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie

1746 : 24 mars : Nommé à la tête de l’escadre française de l’Inde, La Bourdonnais quitte l’île de France.

Commence alors un périple qui durera plus de dix ans, une odyssée fabuleuse qui emmènera La Bourdonnais aux quatre coins du monde.

1747 : 4 janvier : L’équipage de la frégate la Foudroyante subit l’attaque du célèbre corsaire Barbe-Jaune. Bilan : 3 morts, 18 blessés. Le commandant La Bourdonnais perd un œil dans la bataille mais sauve son navire du  naufrage. Fait prisonnier, il ne tarde pas à devenir le bras droit de Barbe-Jaune, qui avait perdu le sien dans un combat singulier contre François le Tatoué, seigneur et maître de la Saint-Malo des mers du Sud.

1749 : 25 avril : La Foudroyante mouille devant l’île Santa-Marcella, repère de brigands et de pirates assoiffés de sang. La Bourdonnais y massacre 238 indigènes et s’empare du trésor de Jacques Mortier, soit 32 caisses pleines à craquer de Louis d’or et de ducats.

1750 : 17 août : Ruine de La Bourdonnais, qui dépense tout son or pour séduire la fatale épouse du duc de Mormenlacy, qui n’a d’yeux que pour ce qui brille et dont le capitaine de la Foudroyante tombe éperdument amoureux jusqu’à la fin de ses jours, du moins est-ce ce qu’il lui affirma solennellement en lui offrant sa millième paire de boucles d'oreilles en or vingt-quatre carats.

1752 : 23 novembre : Désespéré, abandonné de tous, La Bourdonnais se jette du haut de la falaise du Cadavre-Rouge, sur l’Île aux Hérissons, au cœur de l’Atlantique Nord, et tombe dans les bras de la sorcière Mevilda, qui par miracle le sauve de la noyade. Oubliant, grâce à quelque philtre magique, les appâts de la belle Mormenlacy, La Bourdonnais s’égare trois ans durant dans les bras de Mevilda, qui lui enseigne la nécromancie.

1755 : 12 décembre : Ayant ressuscité l’équipage entier de la Foudroyante, La Bourdonnais quitte l’Île aux Hérissons et aborde l’Île de France en conquérant. Il y retrouve la belle Catherine de Mormenlacy, y assassine son mari et épouse enfin sa belle, qui lui fait quatorze enfants.

1779 : 6 juin : La Bourdonnais meurt subitement. L’assassin court toujours. Tout accuse Jacques Mortier, qui s’était juré de récupérer son trésor et de châtier le forban qui s’en empara.

1780 : 30 juillet : Mortier épouse la belle Catherine et Mevilda unit sa vie à celle de Barbe-Jaune. Ils vécurent heureux mais eurent moins d'enfants que La Bourdonnais, dont les glorieux rejetons courent encore les océans en quête de vengeance. 


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A propos

Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.

Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.