Café du Midi, mercredi 1er mars 2017, 9h40
Le cheval non plus ne sourit pas. Il pourrait être aux champs et il est dessiné sur cette poya sans vache, pendue aux parois de bois du Café de Midi, capitale mondiale de la fondue.
Ce matin, aucun relan. Les gens boivent leur café en se racontant des witz. Du moins, c’est ce qui se devine dans le brouhaha vaguement bolze de ce mercredi des cendres. Quelques solitaires plus ou moins technologisés feuillettent ou tapotent. Des touristes cherchent quoi faire dans des prospectus en se jetant avec avidité sur des croisants beurrés.
Dans la rue, derrière un soleil blanc aux joues qu’on rêve roses, entre les haubans du pont de la Poya, à travers la cathédrale, passent des passants.
Un 4x4 vient provoquer les piétons. En sort un moustachu. C’est le boulanger qui vient apporter le pain pour la fondue, car la réusssite d’une fondue dépend d’abord de la qualité du pain, du moins c’est ce que prétend le boulanger.
Tout à l’heure est passé le glouton, sans la rose. Tous les cantonniers ne sont pas des poètes. A la table d’à côté, le mot « coloscopie ».
Charmante atmosphère de lendemain de carnaval.
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A propos
Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.
Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.
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