Il faut aujourd’hui constamment se former, sinon on reste informe alors qu’il faut être en forme. En quelle forme ? Peu importe. La forme évolue avec la mode, avec le vent, avec la rapidité d’un tweet que personne ne lit et avec les injonctions des picsous qui nous gouvernent. Il faut se former au bilinguisme, à la pelote basque, à la bureautique, à la rumba, au management participatif, à la méditation zen, à la culture du chou de Bruxelles en zone tempérée (activité pour laquelle je suis hélas un bien piètre spécialiste), à la bonne humeur sur commande, au team building, à l’enfumage statistique, à l’électrocution spontanée, au plaisir sans fausse honte, à la vision stratégique à long terme, à la levrette afghane, au néo-libéralisme qui s’assume sans vergogne, à la musique ancienne japonaise, à l’interdisciplinarité, à la pluridisciplinarité, à la transdisciplinarité, à la transsexualité, au partage des tâches ménagères, à la cuisson à froid du bifteck, à la biffle, au homard sans pinces, au réchauffement climatique, au travail de deuil, à la permaculture, au stand-up, au burn-out et, last but not least, à la formation continue. Bref, courts, longs ou carrés, nous sommes tous devenus des Barbapapa.
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