Le parlement, qui n’est élu que par ceux qui veulent bien se bouger le popotin pour aller voter, soit environ un tiers de la population, celui qui a encore l’illusion que les élections ne sont pas un piège à con, c’est-à-dire les naïfs et les corrompus que les lobbys manipulent, ne représente, si l’on peut parler ici de représentation, alors que de fait les élus ne représentent qu’eux-mêmes et leurs patrons, il faudrait plutôt écrire le parlement ne sert, face à la majesté royale qui se pavane en limousine, dépense l’argent du contribuable sans compter en parties de chasse et en soirées de gala prétendument de charité mais dont les pauvres ne recueillent pas même les miettes sous la table, cette majesté sans majesté devenue décorative, celle des reines à chapeaux pointus turlututu, celle des éternels princes à grandes oreilles, celle des royal babies qu’on filme à la sortie des royal cats, celle des scandales à répétition et des actrices américaines détournant du droit chemin les nobles rejetons rouquins de la couronne, ce parlement fantoche face à cette majesté pourrie n’est que l’affirmation rituelle et vide de sens de l’hégémonie durement conquise à coup de valises diplomatiques transitant par Genève soudain remplies de jolis billets de mille francs suisses et à coup de dessous de table, de pots de vin et autres bakchichs nécessaires afin de de s’assurer le silence de ceux qui savent l’ampleur de la supercherie mais ont tout intérêt à se taire parce qu’ils participent de bon cœur aux petits arrangements entre amis que constitue la politique présentée comme démocratique, alors qu’elle n’est que la confiscation du pouvoir du peuple par une oligarchie bourgeoise constituée de marchands de babioles de luxe, montres à gousset, coussins péteurs en soie de Chine, rivières de diamant plastifiées à Abou Dhabi, et de hauts fonctionnaires planquées dans des bureaux au dernier étage des buildings de la city et qui s’acoquinent avec la racaille aristocratique périmée mais qui s’accroche au pouvoir comme les morpions s’accrochent à ton fondement, caste parasitaire dont la préoccupation première et par ailleurs unique consiste précisément à péter dans la soie que leur vendent les marchands d’étiquette et à institutionnaliser la déchéance de leurs propres enfants junkies à force de sniffer tout ce qui leur passe sous le nez, cocaïne, crack, poppers, sucre candi, étrons fumants, déchéance qu’accompagne celle de la paysannerie bientôt disparue empoisonnée par les pesticides et ruinée par les grands distributeurs de merde qui en profitent non seulement pour refourguer au bas peuple tout et n’importe quoi, des fraises en février, des peluches chimiques et des lasagnes de vieux cheval, provoquant, puisque personne n’y échappe, la déchéance accélérée, presque terminée, même si l’humanité semble ne jamais parvenir à toucher le fond de sa connerie, la déchéance méritée de la dégueulasse plèbe des villes.
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