Jyaleen, Sans oxygène
Nous les désapprouvons, nous les hommes qui préférons, en théorie, les rondeurs, et qui bavons devant des fils de fer en tutu comme devant des gigots d’agneau un dimanche de bénichon.
Mais les fils de fers, qu'ils se vêtent de tutus ou de peau, sont toujours soit barbelés soit électrifiés. On s’y secoue sans frissons. Il nous faudrait, à nous les hommes à ventre saillant, culpabilisés nous aussi mais moins que nos égéries rondelettes, nous jeter résolument sur leurs fesses dodues et entre leurs mamelles gargantuesques.
Mais nous hésitons, parce que nous rêvons à des calendriers qui prennent vie. La fille à la tronçonneuse soudain s’échappe de la forêt de papier. Elle est canon. Elle ne vieillira pas. Nous serons ridicule à côté d’elle, mais nous préférons ça, malgré tout, malgré le manque de surface à caresses et malgré l'absence de poignées d'amour, malgré l’épanouissement des formes et malgré la joie du frigo bourré de charcuteries. Puis nous mourons célibataires.
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A propos
Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.
Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.
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