La Terrazza, dimanche 21 mai 2017, 10h
La Tribune dit qu’il fera beau demain.
- On est mieux assis là. On veut y aller vers les et vingt-cinq.
- Mais voui, mais voui, parce qu’on est parti avec papi.
Elle graille dans le porte-monnaie. Des violons tristes lui rappellent papi.
- Il est parti. Et ils ont atterri à Milan.
- Et les autres sont arrivés à quatre heures. On parle de tout et de rien, tu vois.
Ça fait déjà deux ans que papi s’est envolé. Les violons accélèrent. Elle l’oublie déjà un peu, papi. La mélodie devient joyeuse, un peu tzigane.
- C’est Gérard qui me disait ça.
Quand elle pense à Gérard, il n’y a plus de papi.
- En tout cas, c’est quelqu’un de la paroisse.
Marie-Chantal tente de détourner la conversation.
- C’est comme ça, bin oui, c’est comme ça, lui répond-elle.
Gérard, il a septante-cinq ans.
- Notre problème à nous…
Elle ne finit pas sa phrase.
- Et voilà.
Les violons pleurent.
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A propos
Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.
Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.
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