Mali (n.m.)
Premièrement, le Mali, c’est l’Afrique, donc c’est pauvre, donc c’est dans les chiffres rouges (quelques vieux coloniaux nostalgiques de la chasse au rhinocéros et au nègre en RDC, c’est-à-dire au Congo belge, c’est-à-dire dans la réserve privée du roi Léopold, prétendent que ces chiffres sont néanmoins noirs).
Deuxièmement, le mali, c’est le mal, et dans l’idéologie de la commission européenne, à Bruxelles, le déficit, c’est le mal absolu, les pays incapables de gérer le fric que les banques veulent bien, dans leur grande magnanimité, leur octroyer, étant cloués au pilori par les terroristes à lunettes de l’équilibre budgétaire.
Tu n’arrives pas à rembourser tes dettes, mon ami grec (là, on est au-delà de la condescendance, on est dans le mépris, presque dans la haine)? Alors on va te punir, et ça va faire mal. Et fatalement (la fatalité, c’est leur truc depuis toujours, aux Grecs), les Grecs martyrisés en redemandent, parce que les malis sont infinis, comme les malheurs qu’ils créent et que les gouvernement grecs, à peine entrés dans le temple sacro-saint de la rigueur, deviennent masochistes et crient, fous de plaisir malsain : « Troïka, troïka, troïka ! ».
Commentaires et réponses
A propos
Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.
Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.
Soyez le premier à commenter