30 octobre 2014

• 28.07.2017

J’exagère.

Pourtant il y a des jeunes d’ici qui partent en Syrie ou en Irak combattre au nom de l'islam, de l’asservissement de la femme, de la soumission à Dieu et de la haine de l’Occident. Il y a des jeunes d’ici qui seraient prêts  (ou qui croient l’être, ou qui désirent l’être) à égorger sauvagement des innocents pour des idées qu’ils n’ont pas, parce que ce qu’ils défendent, ce ne sont que les discours creux des manipulateurs qui les embrigadent, ce n’est que de la violence gratuite, pour le plaisir, parce l’être humain a plaisir à tuer son prochain, parce qu’il est une bête sauvage qui ne demande que l’occasion à saisir pour faire couler le sang.

L’homme est un loup pour l’homme. Le dicton est faux. Il insulte le loup. Le loup, dans les contes, c’est toujours un homme dont on ne veut pas voir l’humanité, un salopard à qui l’on veut dénier sa banalité, un monstre. C'est à peine si on consent parfois à le transformer un loup-garou et à lui octroyer quelques jours d’humanité entre ses nuits de brutalité.

L’homme n’est pas un homme pour l’homme. L’homme en acte renie l’homme en concept. On pense l’homme comme un être pourvu de dignité, de liberté et du sens de la justice. Chaque jour, il ne se montre pas à la hauteur de ce qu’il croit être. Peut-être faudrait-il cesser de croire que l’homme est un homme, réinscrire l’homme dans l’animalité pure, admettre qu’il ne peut pas se transcender et lui imposer des garde-fous, des muselières pour qu’il ne morde pas.

Et la femme ? Peut-être faudrait-il donner tout le pouvoir aux femmes, pour voir si elles aussi deviennent des louves. Les louves ne sont pas des loups comme les autres. Elles ont sauvé Romulus et Mowgli. Elles auraient dû les laisser crever. L’Empire Romain n’aurait pas existé. On n’aurait jamais inventé l’affreux homo homini lupus.

Serait-on quand même parti pour le jihad ?