Oscar Peterson, You make me feel so young
Elle ne marche pas, elle ne court pas, elle vole.
Sa robe légère fait la follette dans le vent de mai.
Elle sourit. J’ai quinze ans. Elle dix-sept.
Le malheur ? Connaît pas.
La souffrance ? Tais-toi, grand nigaud, embrasse-moi plutôt.
On s’aime, bêtes à bouffer du foin ; on se roule dans la paille d’orge qui pique et sa poitrine se gonfle avec tant de naturel que je ne songe pas même à mal.
Le pianiste hilare se fout de notre poire.
Je vais sur mes trente-cinq ans.
Elle n’a plus de visage.
Il reste la musique.
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A propos
Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.
Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.
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