Blog suisse de littérature

Richard Wagner, Leb wohl, du kühles, herrliches Kind de la Walkyrie

Est-ce la tendresse de Wagner qui fait si peur ?

Le père implacable, le dieu soumis au destin, sacrifie sa fille, puis il la pleure. Elle ne mourra pas. Ce sera pire. La vierge sera violée. Sauver devient maudire.

Les violons, qui dans leur nom même sont annonciateurs de malheur, prennent feu. Ils rougissent avec la Walkyrie, puis le cuivre des héros s’assombrit quand la voix se brûle à la fatalité.

Le repos qui vient sera enceint des cauchemars que l’orchestre, en tentant de les voiler, rend plus persistants et plus ténébreux encore. Tout sera à jamais tendu, tragique, noir.

La tendresse de Wagner n’est que le prélude à sa rage et à son orage. 


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A propos

Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.

Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.