Scott Joplins, Weeping willow
Derrière le bar, un serveur automate passe la patte.
Aux tables, un couple immobile n’ose pas se le dire, quatre amis silencieux trichent aux cartes, un poivrot s’effondre.
Ça sent tellement l’ancien que c’est comme une carte postale que le facteur aurait égarée il y a un siècle.
Le piano a pris la poussière, le pianiste est mort, le couple n’ose toujours pas se le dire, les quatre amis se sont fâchés et le poivrot ne s’est pas relevé.
Le serveur automate passe la patte.
Le piano joue toujours la même mélodie.
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A propos
Lie tes ratures, littérature, ce blog se veut l'atelier de mon écriture. J'y déverse en vrac des notes prises au jour le jour, l'expansion de ces notes en des textes plus élaborés, des réflexions et des délires, des définitions et des dérives, bref tout ce qui fait le quotidien d'un homme qui écrit, ici, en Suisse, ailleurs, dans mes rêves et à travers le monde qui m'entoure.
Bref, ce blog suisse de littérature partira dans des directions variées qui, je l'espère, sauront vous parler.
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